« C’est pourquoi nous ne sommes pas découragés. Et même si notre corps s’use petit à petit, ce qui est au fond de nous devient chaque jour nouveau. Oui, nos souffrances actuelles sont légères et durent peu de temps, mais elles nous préparent une gloire extraordinaire. Cette gloire dure toujours et elle est beaucoup plus grande que nos souffrances. Nous, nous ne cherchons pas ce qu’on peut voir, nous cherchons les choses qu’on ne voit pas. En effet, ce qu’on peut voir ne dure pas longtemps, mais les choses qu’on ne voit pas durent toujours. »
2 Corinthiens 4:16-18
Dimanche dernier, pendant la prédication, j’ai pleuré à chaudes larmes. Il y avait bien longtemps que cela m’était arrivé… parce que le pasteur, c’est mon mari, et parce que je jette un coup d’oeil à ses prédications chaque semaine pour m’assurer qu’elles sont claires, concises, pratiques, etc. Bref, je sais à peu près chaque dimanche de quoi il sera question – aucune surprise! Mais cette semaine, le Saint-Esprit avait quelque chose de spécial en réserve pour moi.
Mon mari parlait de la souffrance, de son utilité, de ce qu’elle devait produire en nous. Puis, il a dit une chose (que j’avais pourtant lue dans son document Word trois jours plus tôt) qui m’a saisie jusqu’au fond du coeur.
La persévérance est une louange à Dieu!
C’est alors que toutes les saisons de ma vie qui m’ont paru extrêmes ont défilé devant mes yeux. Je sais, ça sonne mélodramatique, mais c’est exactement ce qui s’est produit! J’ai revu les longues nuits d’allaitement à ne pas dormir qui me transformaient en une Hulk horriblement en colère. J’ai revu les mois de noirceur qui ont suivi le décès tragique de ma petite soeur, à ne plus bouger du divan. J’ai revu notre première année de mariage, où mon mari et moi avons vécu le choc de se découvrir véritablement, dans nos aspects les moins chics. J’ai ressenti à nouveau l’autre première année de mariage, cette fois avec notre nouvelle église en Beauce, d’où je me serais parfois enfuie en courant…
Je me suis souvenue qu’à chacune de ces tempêtes, au bout de moi-même, je me disais, pour me donner du courage, que j’apprenais quelque chose, que Dieu transformait mon coeur en mieux, que des fruits glorieux pousseraient dans quelques mois, ou dans quelques années. Chaque fois, je pensais aux résultats.
Mais, en écoutant la prédication de mon mari dimanche dernier, j’ai senti que le Saint-Esprit me disait que les fruits n’étaient pas ce qu’il y avait de plus précieux. Il me disait plutôt que le simple fait de mettre un pied devant l’autre le glorifiait, l’honorait. Il me disait qu’au milieu de mes tempêtes, en plein coeur du plus laid, le simple fait de choisir de me tenir encore debout était une louange magnifique qui réjouissait profondément son coeur de Père si fier. Et c’était suffisant.
Je suis si centrée sur les résultats! Mais Dieu voit les choses autrement. Il voit le processus, il voit le beau même quand tout semble laid, il voit chaque minuscule étincelle de courage et de persévérance au plus profond de mon coeur. J’ai entendu bien des chrétiens dire, et je l’ai dit aussi à plusieurs reprises : « Cette situation servira à la gloire de Dieu! », avec un verbe au futur, en croyant à un miracle extraordinaire, un jour.
Mais parfois, le véritable miracle, c’est celui de se tenir encore debout, d’être encore en vie, de choisir de continuer de s’accrocher à Dieu… même fatiguée, même découragée, même triste, en colère ou à bout de ressource. Lorsqu’aucun miracle glorieux ne nous arrache par magie à notre vallée sombre, le miracle le plus extraordinaire est celui de continuer de persévérer.
Chère maman, j’ignore ce que tu traverses actuellement. Mais si tu es au milieu d’une tempête, ces paroles sont pour toi aujourd’hui : ta persévérance, une journée à la fois, une minute à la fois, est la louange la plus extraordinaire que tu puisses offrir à Dieu. Elle touche son coeur, elle est une musique à ses oreilles, elle l’émeut profondément. Ne pense pas à demain. Ne pense pas aux fruits. Tu es un miracle vivant, aujourd’hui, maintenant.
Pricile

Renouvelée.
« Quand j’aurai 80 ans » est un extrait du livre « Renouvelée. Inspirations quotidiennes pour mamans surchargées ».
Wow ! quel texte émouvant, vrai, puissant.
J’ai eu des frissons, des émotions délicieuses, une réflexion profonde.
J’avais besoin de ce texte maintenant. Merci !
J’ai hâte de recevoir mon livre.
Merci pour ce commentaire plein d’amour, Karine!
En cette période difficile, nous devons nous encourager à persévérer et à garder notre coeur plus que tout autre chose…
Heureuse que ce texte y ait contribué xoxo